DEBUSSY Claude

Compositeur français
Saint-Germain-en-Laye 22 août 1862 / Paris 25 mars 1918

Son père tenait un petit magasin de porcelaines et objets chinois dans la rue au Pain à Saint-Germain. Mais en 1865 il fait faillite, et la famille s'installe à Paris. Les Debussy ne sont pas musiciens; pourtant, sur l'avis d'une parente qui decouvre les dons exceptionnels del'enfant, ils lui font donner des leçons de piano et acceptent qu'il entre, à dix ans, au conservatoire de Paris.
De 1873 à 1884, il y fréquente les classes de
Marmontel (piano), de Lavignac (solfège), de Durand (harmonie), de Franck (orgue), de Massenet et de Guiraud (composition) et obtient en 1884, le premier Grand Prix de Rome pour sa cantate l'Enfant prodigue. Auparavant, il avait été engagé comme pianiste par la baronne von Meck, amie et protectrice de Tchaikovsky: il l'accompagna, trois étés consécutifs, dans ses voyages en Suisse en Italie (où il rencontra Wagner), à Vienne et à Moscou, jouant à quatre mains avec la maîtresse de maison et donnant des leçons à ses filles. Peu après, il rencontra la ravissante Mme Vanier, excellente musicienne douée d'une jolie voix; attaché à elle par un amour platonique, et devenu son accompagnateur attitré, il passait de longs moments dans sa bibliothèque. Ces relations furent décisives pour l'enrichissement de sa culture générale (rudimentaire à sa sortie du Conservatoire) et la formation de son goût.
En 1885-1886, il séjourne à la
Villa Médicis, d'où ses «envois de Rome» scandalisent l'lnstitut: on lui reproche «d'être tourmenté du désir de faire du bizarre, de l'incompréhensible, de l'inexécutable», et l'on parle même d' «impressionnisme vague». A son retour, il s'éprend d'une très jolie fille, Gabrielle Dupont, dite «Gaby aux yeux verts»: il s'installe avec elle dans un petit appartement, 42 rue de Londres. C'est l'époque où il fréquente de temps à autre les «mardis» de Mallarmé, il y rencontre Pierre Louys, qui devient son ami, H.de Régnier, Laforgue, Verlaine, et un petit groupe de peintres et de musiciens, dont il retrouvera quelques uns plus tard (vers 1900) aux «mercredis» de P. Louys et au café Weber. Casanier de nature, il ne quittera guère Paris, jusqu'à la fin de sa vie, exception faite de courts Séjours à Londres, à Vienne (où Brahms l'invite à diner et à voir Carmen), à Bayreuth (où il a la révélation de Parsifal et de Tristan) et, entre 1912 et 1914, d'une série de concerts à Vienne, Budapest, Moscou, Saint-Pétersbourg, Rome, Amsterdam.
A l'influence des milieux littéraires et artistiques d'avant-garde s'ajoute celle de découvertes purement musicales: révélation de la musique javanaise à l'Exposition de 1889, de Boris Godounov, que l'on déchiffre au piano chez les
Chausson, rencontre de Satie, pianiste au cabaret du Chat Noir, qui prêche une certaine simplicité médiévale et enchaîne dans sa musique les accords de neuvième. Il ne faut pas se méprendre, cependant, sur la signification del'«influence russe» ou du «wagnérisme» chez Debussy; il était trop original pour imiter qui que ce fût et l'on ne peut rien trouver de russe ni de wagnérien dans Pelléas. Mais il est vrai que la richesse de l'harmonie et de l'instrumentation wagnériennes, la qualité expressive de la déclamation mélodique moussorgskienne, la couleur inhabituelle des musiques orientales ou le non-conformisme et la fausse naïveté du bonhomme Satie furent des stimulants ou des catalyseurs dans la formation du style debussyste.
En 1899, Debussy épouse
Rosalie (Lily) Texier, ravissante couturière, aimable mais peu cultivée, dont il divorce en 1905. Il épouse alors Mme Emma Bardac, avec qui il s'installe dans un hôtel particulier, au 24 square du Bois de Boulogne. De ce second mariage il aura une fille, Claude-Emma (1905-1919), dite Chouchou, la dédicataire du Children's Corner.
Debussy n'occupa jamais aucun poste officiel et ne fut à aucun moment une «vedette», évitant le plus possible de
se produire en public, bien qu'il fût un merveilleux pianiste. L'essentiel de sa vie professionnelle était la création de ses oeuvres principales. L'événement capital en fut la création de Pelléas et Mélisande à l'Opéra-Comique (1902), sous la direction de
Messager, avec Mary Garden et Jean Périer dans les rôles principaux (décors de Jusscaume). Bien des années plus tôt, Debussy avait défini le librettiste idéal: « Celui qui, disant les choses à demi, me permettra de greffer mon rêve sur le sien; qui concevra des personnages dont l'histoire et la demeure ne seront d'aucun temps, d'aucun lieu; qui ne m'imposera pas la scène à faire et me laissera libre, ici ou là, d'avoir plus d'art que lui, et de parachever son ouvrage... » Le drame de Maeterlinck correspondait à cet idéal: il permit à Debussy d'écrire une oeuvre absolument neuve, qui se heurta à l'une des plus célèbres cabales de l'histoire musicale. Vers 1910, les premières manifestations d'un cancer affectèrent profondément sa santé: de nombreux projets durent être abandonnés, parmi lesquels la composition de plusieurs opéras. Après deux pénibles opérations le mal s'aggrava rapidement. La mort de l'un des plus grands musiciens de tous les temps passa inaperçue, tandis que la Bertha bombardait Paris. Il fut enseveli au Père-Lachaise, mais, l'année suivante, ses restes furent transportés au cimetière de Passy où, selon son voeu, il repose toujours «parmi les arbres et les oiseaux.»

Harpe  Niv.  Titre   Auteur second. Editeur  Durée 
 HDM

6/7

Première arabesque   Durand (DF 4395)  
 HDM 6/7 Première arabesque
Arrangement pour harpe, flûte et violoncelle
Elisabeth Collard 2Mc éditions (2Mc138) 4'30"
 HDM 6 Voiles Elisabeth Collard 2Mc éditions (2Mc137) 3'25"
HDM 6/7 Rêverie 5 pièces
Arangement pour harpe, flûte et violoncelle
Elisabeth Collard 2Mc éditions (2Mc139)
 HDM

8/9

Des pas sur la neige 0 Durand (DF 7687 (6)) 0
HDM

8/9

La fille aux cheveux de lin   Durand (DF 7687)  
 HDM 9 Golliwog's cake walk pour deux harpes Elisabeth Collard 2Mc éditions (2Mc126) 3'
 HDM

9

Rêverie  Cambreling Fr. Jobert (JJ 393)  
 HDM

9

Clair de Lune
de la suite "Bergamasque"
  Jobert (JJ 1404  
 HDM

9

Les chansons de Bilitis. Deux flûtes, deux harpes, célesta, récitante    Jobert (JJ 836)

22 '

 HDM

9

Nocturnes, Afternoon of a faun Traits d'orchestres. Album harp n° 8659   Kalmus  
 HDM 9 Danseuse de Delphes pour deux harpes Elisabeth Collard 2Mc éditions (2Mc127) 4'
 HDM 5/6 Danseuse de Delphes * Marie Claire Jamet Musik Fabrik (mfcd001) 3'30"
 HDM +10 Danses sacrée et profane pour la harpe (chromatique ou à pédales)   Durand (DF 7578)  
 HDM +10 La Puerta del vino pour deux harpes Elisabeth Collard 2Mc éditions (2Mc128) 3'
 HDM +10 Sonate en trio. Flûte, alto et harpe   Durand (DF 9427)  
 HDM +10 Ballade pour violon et piano  Trans.CarembatL. Jobert (JJ256)   
 HDM +10 La Mer.
Traits d'orchestre. Album harp n° 8658
  Kalmus   
 HDM 10
+10
10
10
+10
Extrait des Six Epigraphes Antiques. pour deux harpes:
I-Pour invoquer Pan , dieu du vent d'été
II-Pour un tombeau sans nom
III-Pour que la nuit soit propice
IV-Pour la danseuse aux crotales
V-Pour l'Egyptienne.
Elisabeth Collard
Coll. Giocarpa
2Mc éditions 1'58
1'55
1'47
1'38
1'59
HDM +10 Danses sacrée et profane pour la harpe ( Arrt pour harpe et quintette à cordes) Fabrice Pierre Harposphère ()