Compositeur français
Paris 1er octobre 1865 / Paris 17 mai 1935
Elève de Guiraud et de Dubois au conservatoire de Paris, il remporta un deuxième Prix de Rome. C'était un homme très doux, très modeste et si secret que ses amis eux-mêmes surent peu de chose de son existence, consacrée pour une grande part à l'enseignement. Il fut professeur de composition au conservatoire de Paris et à l'École normale de musique (parmi ses élèves: Samazeuilh, Duruflé, Messiaon, Tony Aubin...). Sa réputation date de 1897 l'année où furent donnés en premièré audition sa Symphonie en ut majeur
et surtout (sous la direction du compositeur à la «
Société nationale ») le célèbre
Apprenti sorcier: cette oeuvre admirable, mais peu représentative du talent de Dukas (si bien que sa gloire repose sur un malentendu) fit aussitôt le tour du monde. Comme beaucoup de ses contemporains, il a subi l'influence de Wagner puis de Debussy (dont il admira d'emblée le
Pelléas), mais un rare souci de perfection dans la construction, une sensibilité poétique très personnelle marquent son oeuvre du sceau de l'originalité. En 1934, il succédait à Bruneau
à l'lnstitut.
Parmi ses oeuvres:
Ariane et Barbe-Bleue, son chef d'oeuvre (conte Iyrique),
la Peri (poème dansé), Ouverture pour
Polyeucte, Symphonie en ut - Sonate, Variations
sur un thème de Rameau (autre chef d'oeuvre) et Plainte
au loin du faune... pour piano - Sonnet de Ronsard
pour choeur et piano. Exagérément soucieux de perfection,
il détruisit de nombreuses partitions qu'il jugeait indignes
d'ètre présentées au public; parmi ces oeuvres
perdues figuraient un drame musical (le Nouveau Monde), 2 ballets, une deuxième symphonie un poème symphonique, une sonate pour violon et piano. On doit aussi à Dukas des écrits sur la musique et des révisions
des oeuvres de Rameau et Beethoven.
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