FAURÉ Gabriel

France
Pamier 12 mai 1845
Paris 4 novembre 1924

Sixième enfant d'un instituteur, il manifesta très tôt des dons exceptionnels pour la musique, bien que ses parents n'eussent jamais éprouvé, le moindre goût pour cet art. Sur la recommandation de M. de Saubiac député de l'Ariège, qui eut l'occasion d'entendre l'enfant, alors âgé de neuf ans et en fut impressionné, Niedermeyer offrit de l'admettre gratuitement comme interne dans sa célèbe école de musique. A l'école Niedermeyer, dont il fut ainsi l'élève de 1855 à 1865, Fauré eut pour maître de piano Saint-Saens, son ainé de dix ans. Il prétendit plus tard qu'il lui devait tout: en fait, le jeune maître et son élève se lièrent d'amitié et Saint-Saëns non seulement fit de Fauré un excellent pianiste, mais encore l'initia à la musique des maîtres classiques, lui ouvrant notamment des horizons nouveaux sur l'oeuvre de J. S. Bach. Sitôt ses études terminées, Fauré fut nommé organiste de l'église Saint-Sauveur à Rennes (1866-1870), de Notre-Dame de Clignancourt (1870) puis après la guerre (il s'était engagé dans l'infanterie) et la Commune, organiste de Saint-Honoré d'Eylau. Parfois il remplaçait Widor à Saint-Sulpice et Saint-Saëns à la Madeleine, tribune dont il deviendra titulaire en 1896. Vint l'époque de l'initiation à Liszt et Wagner qui marqua profondément presque tous les musiciens de sa génération. En 1877, Fauré accompagna son ami Saint-Saëns à Weimar, pour assister à la première représentation de Samson et Dalila, monté par Liszt. Les années suivantes, il se rendit à Cologne et à Munich pour assister aux représentations de la tétralogie. Bien qu'il en reçût une impression très forte, I'esthétique de Liszt et de Wagner n'effleura pas sa musique... et l'on ignora longtemp l'existence d'un musicien si indifférent au goût du jour qui, à cinquante ans, n'avait encore écrit ni opéra, ni grande oeuvre symphonique. Cependant, en 1896, année qui le voit accéder à l'orgue de la Madeleine, il est nommé professeur de composition au Conservatoire, étape décisive d'une remarquable carriére de pédagogue, qui avait débuté discrétement, en 1872, à l'école Niedermayer. Ses nombreux élèves (parmi lesquels Ravel, Kocchlin, Roger-Ducasse, F. Schmitt, Casella, Enesco etc.) se féliciteront souvent de son enseignement lumineux et libéral. Les consécrations officielles commencent alors à attirer l'attention des mélomanes sur ce demi-inconnu (il l'est toujours plus ou moins): succession de Dubois à la direction du Conservatoire en 1905 (habilement il élimine quelques fossiles parmi les plus gênants et il appelle un Debussy,un d'lndy), succession au fauteuil de Reyer à l'lnstitut en 1909, grand cordon de la Légion d'honneur en 1920. Il vécut ses dernières années dans l'isolement, atteint d'une surdité qui le contraignit, en 1920 à donner sa démission du Conservatoire. Cependant, I'année même de sa mort, il réussit à terminer, à Annecy, I'un de ses plus grands chefs-d'oeuvre, le Quatuor à cordes. On lui fit des funérailles nationales.
Parmi ses oeuvres: des musiques de scène pour Caligula, Shylock, le Voile du bonheur (
G. Clemenceau) et surtout Pelléas et Mélisande de Maeterlinck (Londres, 1898), 2 opéras: Prométhée (Béziers 1900) et Pénélope (Monte-Carlo, 1913) - un divertissement musical: Masques et Bergamasques (Monte-Carlo, 1919). Requiem (soli, choeurs et orchestre), Messe basse (3 voix de femmes et orgue), Cantique de Jean Racine (choeurs, harmonium et cordes), diverses compositions religieuses, plusieurs oeuvres pour choeurs et orchestre (les Djinns, la Naissance de Vénus, Madrigal, Pavane) et surtout 97 mélodies, parmi lesquelles sont ses oeuvres les plus célèbres et peut-être les plus parfaites (particulièrement les 5 Mélodies de Verlaine et les cycles de la Bonne Chanson, de la Chanson d'Ève, du Jardin clos, de l'Horizon chimérique). Ballade (avec orchestre), Fantaisie (avec orchestre), 3 Romances sans paroles, 6 Impromptus, 13 Barcarolles, 13 Nocturnes, 4 Valses-Caprices, 9 Préludes, Thème et Variations, 8 Pièces brèves, Dolly (4 mains). 1 trio, 2 quatuors et 2 quintettes avec piano, 1 quatuor à cordes, 2 sonates pour violoncelle et piano.

Harpe  Niv.  Titre   Auteur secondaire Editeur  Durée 
 HDM

7

Berceuse, Op.16
Pour flûte ou hautbois et piano
  Hamelle (J 5097 H)  
 HDM

7

Pavane, Op.50
Transcrite pour flûte ou violon et piano
Busser Henri trans. Leduc (AL26960)  
 HDM

7

Sicilienne de Pelléas et Mélisande,Op.78.
Pour flûte et piano
Busser Henri trans. Hamelle (J 6373 H)

3 '25 "

 HDM

+10

Impromptu pour la harpe, Op.86   Durand (DF 6428)

8 '06 "

HDM

+10

Une châtelaine en sa tour...,Op.110   Durand (DF 9577)

4 ' 50 "

 HDM

+10

Fantaisie, Op.79
Flûte et piano
  Leduc (AL 26567 BC)  
 HDM

7

Dolly, Berceuse pour violon, violoncelle et harpe Géliot Huguette Lemoine (26142 HL)  
HDM

7

Pelléas and Mélisand, Dolly suite
Traits d'orchestre. Harp album n° 8663
  Kalmus