Alberto
Ginastera est né
en Argentine. Il fut étudiant puis professeur au Conservatoire
national de Buenos Aires et ce, jusqu'à l'instauration
du régime de Peron. Son intérêt constant
pour les courants musicaux nouveaux le conduisit à diverses
reprises aux Etats-Unis où Copland
le marqua de son empreinte. C'est probablement ce qui incita
Edna Phillips, qui fut harpiste à l'Orchestre
de Philadelphie, à s'intéresser à lui. Depuis
1940, elle avait commandé et créé de nombreuses
oeuvres, y compris les concertos pour harpe de Krenek,
de Dohnanyi et bien d'autres. Elle commanda le
Concerto pour harpe à Ginastera
en 1956. La harpe aurait été introduite en Amérique latine, il y a plusieurs siècles, principalement par les Jésuites; cet instrument occupait en effet une place importante dans la musique d'église en Espagne et au Portugal. On la retrouve aujourd'hui, sous diverses formes, au Mexique et plus au sud. Ginastera, qui écrit pour la harpe de concert, évoque sans cesse, dans les rythmes et les coloris du Concerto, les accents de la musique populaire argentine. La cadence introductive du troisième mouvement débute d'une manière tout à fait fascinante, par les sonorités qui seraient celles des cordes à vide de la guitare, mais transposées un demi-ton plus bas. Ailleurs, I'écriture pour harpe solo a recours à certains effets tels des "sifflements" (produits par le frottement des mains contre les chevilles des cordes graves) répertoriés ou imaginés par ce précurseur qu' a été le harpiste, Carlos Salzedo. L éminent virtuose espagnol, Nicanor Zabaleta, aida le compositeur à faire face à la complexité de l'instrument et c'est lui qui créa l'oeuvre en 1965. Il mourut en 1983 à Genève où il avait passé l'essentiel des quinze dernières années de son existence. |
Harpe | Niv. | Titre | Auteur secondaire | Editeur | Durée |
HDM |
+10 |
Concerto pour harpe, Op. 25 |
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