Fils
du consul britannique à Bergen, Alexander Grieg (sujet norvégien mais d'origine ecossaise).
Très jeune il reçut ses premières leçons
de piano de sa mère, puis, en 1858 sur le conseil du célèbre
violoniste Ole
Bull, émerveillé
par les dons du jeune garçon, il fut envoyé à
Leipzig où il devint l'élève de Wenzel, Moscheles et
Reinecke. Il y entendit
beaucoup de bonne musique, notamment le concerto de Schumann interprété par Clara.  En
1863, il part pour Copenhague où il reçoit les
conseils et les encouragements de Niels Gade
et où il rencontre sa cousine Nina Hagerup,
excellente chanteuse qui deviendra sa femme et sa meilleure interprète.
A son retour, le jeune musicien Richard Nordraak (qui devait mourir en 1866 à l'âge
de vingt-quatre an) lui révèle le folklore norvégien.
Imprégné jusqu'alors de culture allemande et danoise,
il se sent soudain profondément attaché à
sa terre natale et rêve de créer avec Nordraak une école nationale norvégienne.
Il s'installe à Christiania (Oslo), où il fonde
en 1867 I'Académie
norvégienne de musique
et se lie d'amitié avec Ibsen et
Björnson, dont il mettra de nombreux poèmes
en musique. Comme pianiste et chef d'orchestre Grieg
a fait de nombreux voyages en Allemagne, Italie, Angleterre,
PaysBas, à Paris, Prague, Varsovie, etc..., voyages au
cours desquels il rencontra les plus grands compositeurs de son
temps, notamment Liszt,
Wagner, Tchaikovsky, Brahms.
Son génie mélodique, la qualité de son écriture
pianistique, I'audace de ses harmonies, qui parfois annoncent
Debussy, enfin son inspiration nationale font
de Grieg, toutes proportions gardées,
une sorte de Chopin scandinave.Parmi ses oeuvres: Musiques de scène pour Sigurd Jorsalfar de Björnson et Peer Gynt d'Ibsen (d'où il a tiré deux célèbres suites d'orchestre), un concerto de piano, de nombreuses pièces pour piano (dont 10 volumes de « Pièces Iyriques »: Lyriske Stykher, qui contiennent des chefs-d'ceuvre), 3 sonates pour piano et violon, de très nombreuses mélodies (dont les merveilleux recueils op. 21, op. 25, op. 33, op. 61, op. 67). |
