14 décembre 1873- 12 juillet 1953
Belgique
« Les pages de musique de chambre mêlant flûte, harpe et cordes figurent parmi les plus remarquables de Joseph Jongen. Elles ont connu une diffusion notable à leur époque; puis comme l'essentiel de l'œuvre du compositeur liégeois, inscrite dans un post-romantisme très décrié au milieu du XXe siècle, elles ont disparu des programmes. La célébration du 50ème anniversaire de la mort du compositeur est l'occasion rêvée d'une redécouverte au disque et au concert. Joseph Jongen, né à Liège en 1873, fait partie de cette génération fournie de compositeurs belges dont l'oreille s'est formée aux canons du romantisme tardif... et punie d'avoir été, simplement, de son temps et de ne pas anticiper les changements esthétiques du début du XXe siècle. (...) Hôte régulier des concerts parisiens de l'entre-deux-guerres, Jongen concevra à cette époque des œuvres de musique de chambre éclatantes de maîtrise. Il établira ainsi une belle complicité avec le flûtiste René Le Roy, dédicataire d'une remarquable sonate, et le harpiste Marcel Grandjany, à qui il dédiera sa délicieuse Valse opus73. Ces deux autorités laisseront une marque durable sur l'histoire de leur instrument, on le sait; Le Roy et Grandjany furent les initiateurs du célèbre Quintette Instrumental de Paris, ajoutant à l'effectif de la Sonate pour flûte, alto et harpe de Debussy - œuvre fondatrice - un violon et un violoncelle. Ce groupe allait, dès 1923 donner une impulsion décisive au développement du répertoire de chambre français. Au départ pour les Etats-Unis de Marcel Grandjany, Pierre Jamet lui succéda; il sera désormais avec René Le Roy (jusqu'en 1940), puis avec Gaston Crunelle (jusqu'en 1958), l'âme de cette formation qui s'appellera après la guerre le Quintette Instrumental PierreJamet. '' Michel Stockhem |
