Ginette KELLER
Ginette KELLER (1925)

Professeur d’analyse à l’Ecole Normale de Musique, Ginette Keller est née le 16 mai 1925 à Asnières, non loin de Paris. Elle mena de front des études littéraires et musicales. C’est au Conservatoire national supérieur de musique de Paris qu’elle acheva sa formation, notamment auprès de Nadia Boulanger, Tony Aubin et Olivier Messiaen. On remarque d’ailleurs une certaine influence de ses maîtres dans les premières compositions de Ginette Keller, notamment dans sa Fresque, récompensée en 1957 au Concours Reine Elisabeth. Très vite d’ailleurs, elle affirmera sa propre personnalité en essayant de se dégager d’un formalise jugé trop réducteur. Structures libres et mobiles marqueront désormais sa musique, comme par exemple ses Graphiques pour soprano et ensemble instrumental (flûte, clarinette, cor, percussion, piano, violon, alto et violoncelle), édités chez Billaudot, qui reçurent un prix au Festival International du Son de 1971, ses Sept mouvements incantatoires pour 4 percussions, timbales, célesta et cordes (Billaudot), ou encore ses Paramorphoses pour orchestre à vent, piano et percussion.

C’est Tony Aubin, successeur de Roger-Ducasse en 1946 comme professeur de composition au CNSM, qui a amené Ginette Keller au Concours de Rome de 1951. On connaît le constant souci de l’expression de ce compositeur et chef d’orchestre, mais le sujet donné, la cantate Et l’Homme vit se rouvrir les portes n’inspira pas outre mesure notre musicienne, qui obtint un deuxième Second Prix.

Parmi ses nombreuses compositions écrites depuis près d’un demi siècle, citons Dialogues pour clarinette et piano, Tropes pour piano, Six chants de Lumière et d’Ombre pour quatuor d’anches doubles (1965, commande de l’ORTF, enregistrés en CD par " Les Roseaux chantants ", hautbois, hautbois d’amour, cor anglais et basson), Variables (primées au Concours de Mannheim en 1966), Chant de Parthénope pour flûte et piano (1968, Eschig), Girations pour percussion et piano (1970, Eschig), Ebauches pour basson et piano (1973, Editions Musicales Transatlantiques) données au concours du CNSM de 1973, Vibrations pour harpe celtique (1990, Billaudot), Soliloque pour piano (1991, Eschig), Dialogues pour clarinette et piano (1992, International music diffusion)... Elle est également l’auteur de deux ouvrages dramatiques d’une grande intensité, écrits sur des livrets d’Alain Germain qui en a assuré également la chorégraphie et la mise en scène : Les Vieilles Dames d’Osnabrück, racontant l’histoire de vieilles dames qui se livrent à des numéros de cabaret (création à l’Opéra d’Osnabrück, Allemagne, le 16 septembre 1983, puis à la Chartreuse de Villeneuve-les-Avignon le 16 mars 1984) et Les adieux d’une cantatrice sans mémoire, qui relatent l’histoire d’une cantatrice vieillissante (création à l’Espace Jacques-Prévert d’Aulnay-sous-Bois le 29 mai 1986).

Si Ginette Keller a toujours beaucoup composé, elle est aussi un pédagogue recherché, ayant toujours eu le souci du devenir de ses élèves. Professeur de solfège (théorie de la musique) au CNSM à partir de 1966, puis d'analyse en 1972, elle enseigne également cette dernière discipline à l’Ecole Normale de Musique de Paris. Bon nombre de musiciens actuels de grande valeur sont sortis de ses classes.

Harpe  Niv.  Titre   Secondaire Editeur  Durée 
HC

4/5

Vibrations * col Mégevand D. Billaudot (G 4797 B)

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