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Les Facteurs au XIX ème siècle.

Continuant l'invention de Sébastien Erard, ou parallèlement à celle-ci, des facteurs recherchaient des perfectionnements souvent éphémères...
En 1798, à Londres, Edward Light, invente un système à 7 touches actionnées à la main, pour des harpes d'un modèle réduit, Appelées Ditals' harp, fabriquées par Barry, elles furent importées en France, en 1830 par Pfeiffer.

En 1799, les infatigables Cousineau avaient fait breveter un mécanisme pour tendre les cordes, et, en 1803, une mécanique « à plans inclinés paraboliques et à renforcement acoustiques ». En 1813 et en 1814, Plane, puis Gilles avaient fait des recherches pour simplifier le mécanisme d'obtention des demis-tons. En 1820 et 1836, les Chailliots prirent des brevets pour différents perfectionnements. En particulier, ils réduisirent de plusieurs degrés l'angle formé par la colonne et la table de résonance, cette modification devant éviter la casse trop fréquente des cordes. En 1839, dans le but de faciliter le jeu de la main droite. Etienne Chailliot, plaça les cordes de ce coté, et allongea la table de façon à ce qu'elle recouvre la partie supérieure de la cuvette.

De 1827 à 1855, Domény reçut plusieurs médailles, pour des recherches sur différentes parties de la mécanique. Il tenta, en particulier, de supprimer le premier mouvement d'accrochement de la fourchette, afin d'éviter ce que les harpistes appellent le frisement, c'est à dire ce bruit désagréable que produit le contact d'un objet avec une corde en vibration.
Grosjean, un élève de Erard établi en Angleterre, modifia la courbure des mouvements extérieurs des fourchettes et fabriqua des harpes cristallisées, c'est à dire, dont la table, en partie interne, était recouverte de fins cristaux de résine, dans le but d'amplifier les vibrations sonores.

Dès 1807, le harpiste François-Joseph Dizi avait pris un brevet pour une harpe dont les cordes étaient attachées au centre de la console creuse, perpendiculairement au centre de la table, l'élévation du son étant obtenue à l'aide d'une bascule. Cette harpe fabriquée à Londres par Dodd, appelée tout d'abord harpe à bascule puis harpe perpendiculaire n'obtint pas le succès escompté: l'accès difficile des cordes rendaient leur remplacement délicat. Vers 1830, Dizi associé à Camille Pleyel, fabriqua des harpes à l'imitation d'Erard.
En 1831, il doublait la table de résonance, afin d'augmenter la sonorité ce qui donna l'idée à Pleyel d'en faire autant pour les pianos.

Mais c'est surtout Pierre Erard, neveu et successeur de Sébastien Erard, qui apporta entre 1835 et 1838, des modifications et des perfectionnements judicieux, résultant d'une expérience acquise au contact de son oncle.  Pierre Erard

Mentionnons pour mémoire quelques instruments fantaisistes: l'Armandine pour Melle Armand, par Pascal Taskin: harpe-psaltérion sans clavier, la harpe-lyre de Salomon ( 1830 ), instrument hybride, tenant à la fois de la lyre, de la guitare et ... de la harpe; et la clavi-harpe ( 1821 ) de J.Ch. Dietz, établi en Hollande au début du XIXème siècle.

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