L'Occident
(II)

 Harpe moyen age

Du haut Moyen Age au XIXe siècle

La harpe médiévale reste immuablement diatonique, alors que le chromatisme envahit peu à peu la musique. Sous la Renaissance on utilise encore des harpes diatoniques ( Gargantua de Rabelais apprend à jouer de la harpe ). Mais le manque de chromatisme entraîne une désaffection de l'instrument au profit du luth et des instruments à clavier en train de naître.
Pour palier cet handicap les luthiers italiens construisent la "arpa doppia" , la harpe double.

 Marie-Antoinette

 C'est alors que, en 1697, un luthier bavarois, Hochbrücker, imagina un mécanisme qui, à l'aide de pédales permit d'effectuer certaines modulations.

Cette harpe fut introduite en France en 1749.

En 1770, l'arrivée de la jeune Dauphine harpiste, Marie-Antoinette, fut le départ d'un succès considérable pour la harpe en France, où, le snobisme aidant, toute la cour voulut apprendre à en jouer. En 1784, Rose de Chantoiseau recense à Paris 58 professeurs de harpe!

De nombreux luthiers ( dont les Cousineau ) font des recherches et essayent de donner à la harpe une étendue chromatique plus importante. Mais aucune de ces inventions n'est vraiment satisfaisante ( Complexité du jeu, accord instable, etc.. ).
C'est vers 1800 que le célèbre facteur de pianos,
Sébastien Erard, invente le fameux mouvement à fourchettes qui va permettre à la harpe, de rivaliser à nouveau avec les autres instruments chromatiques.


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