L'Occident
(III)

 Parish Alvars
Depuis le temps, le principe de la harpe à pédale s'est généralisé. Mais il a soulevé plusieurs critiques et cetains compositeurs actuels déplorent son manque de souplesse pour effectuer des modulations hardies. Déjà, en 1844, Hector Berlioz, dans son Traité d'instrumentation et d'orchestration moderne incitait ses collègues à la prudence en ce qui concerne les passages chromatiques à la harpe.
A la même époque la musique d'
Elias Parish Alvars était remplie de passages chromatiques difficiles mais nullement impossibles. A la fin du XVIII ème siècle J.B.Krumpholz démontrait que l'emploi judicieux des homophones permet presque toujours de se sortir d'une modulation. La harpe, qui n'est cependant pas classé parmi les instruments transpositeurs, joue souvent tout autre chose que ce qui est écrit en ayant recours aux homophones ou notes énharmoniques.
  Pour répondre à ces critiques, en 1894, Gustave Lyon, directeur de la maison Pleyel, essaya de reprendre le principe des harpes chromatiques à double rangées de cordes. Le succès de cette harpe fut de courte durée et à la mort de Gustave Lyon en 1936, elle disparut complétement de la vie musicale.
En 1905,
Pierre Jamet a commencé ses études de harpe au Conservatoire National de Paris, dans la classe de harpe chromatique de Madame Spencer. Mais au bout de quelques mois il opta pour la harpe Erard. Il fut encouragé en cela par Hasselmans, professeur au Conservatoire de Paris, qui ne croyait pas en l'avenir de la harpe chromatique.

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