1-La harpe et la musique de chambre
2-La harpe et l'Orchestre
3-La harpe dans l'Orchestre

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

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harpe & musique de chambre

Vers 1750, à Berlin, K. Ph. Em. Bach écrit pour Pétrini, le père, un solo pour harpe on forme de sonate, et à Paris, les harpistes, Hochbrücker, Hinner, Krumpholz, Patouart, Pétrini publient des sonates pour harpe seule. Mais l'association favorite semble être la sonate pour harpe avec accompagnement de violon, qui a tenté les compositeurs précédents, ainsi que Boceherini, Ph. J. Meyer, Alessio Prati, Jobann Sehobert et J.-B. Cardon (son oeuvre est composée exclusivement de sonates de ce genre).
On trouve la harpe associée en trio avec le violon et la basse (
Krumpholz, Kobaut, Hérold Gros, Baur, et Haydn dont le trio a été perdu): en duo avec le clavecin (Baur, Ragué, Meyer, Banerschmitt). A la fin du siècle, Krumpholz, puis Pétrini entourent la harpe d'une flûte, 2 violons, 2 cors et 1 basse. Ces deux compositeurs nous proposent aussi des duos (Krumpholz: 2 harpes, 1 flûte, 1 violon, 2 cors, 1 basson et 1 basse; Pétrini: 2 harpes, violon et basse).
A la fin du XVIIIe siècle, la plupart des harpistes ayant émigré, Pétrini resta presque seul, et adapta ses compositions aux circonstances: il salue la fin de la Révolution avec des Variations sur le réveil du peuple de
Gaveaux; sous l'Empire, il compose une Bataille de Wagram, pour harpe, assez étonnante, et, sous la Restauration, des Variations sur « Vive Henri IV ». Pétrini est mort en 1819, sans quoi, les événements politiques de la France lui auraient sans doute inspiré d'autres pages tout aussi curieuses...
Au XIX ème siècles les grands solistes composent des oeuvres de pure virtuosité, qui comportent malheureusement beaucoup de variations dites de bravoure sur les opéras en vogue, tandis que le style des sonates de Nadermann nous ramène au siècle précédent.
Certains compositeurs (
Bédard, Ferrari, Nadermann, A.-C Prumier, Vernier) semblent marquer une prédilection pour I'association de la harpe et du cor, tandis que Nadermann et Duport composent pour harpe et violoncelle. On note aussi quelques essais peu concluants de duos pour harpe et pianoforte.
En 1807, E. T. A. Hoffmann inaugure la série des quintettes pour harpe et cordes, formule qui a tenté plusieurs compositeurs du XX ème siècle:
A. Caplet, G. Migot, Noël-Gallon, M.-S. Rousseau, M. Tournier, H. Busser, A. Bax.
En 1859,
Brahms publie quatre choeurs de femmes avec accompagnement de 2 cors et harpe. Des formules voisines ont tenté d'autres compositeurs, en partieulier Paul Hindemith (The harp that once thro Tara's halls, choeur harpe et cordes), Benjamin Britten (A ceremony of Carrols voix et harpe), Daniel Lesur (Le cantique des Colonnes, version originale pour choeur de femmes et 2 harpes), Barbara Elena Giuranna (trois choeurs pour voix de femmes avee flûte, hautbois, alto et harpe), Manuel de Falla (Psyché, soprano, flûte, alto, violoncelle et harpe), David Hopkins (soprano, harpe, flûte, eor, clarinette, alto).
En 1917,
Debussy compose la Sonate pour flûte alto et harpe, formule reprise par Arnold Bax (Elogiac trio), à qui nous devons encore un nonett, pour flûte, hautbois, clarinette, harpe et cordes.
Le trio pour violon, violoncelle et harpe, qui avait fait ses preuves depuis le XVIII ème siècle, tente de nouveau
Ibert, Tournier; tandis que Lajthaï et Jolivet substituent la flûte au violon.
En 1924, en France, la création du Quintette Instrumental de Paris (flûte, violon, alto, violoncelle et harpe) suscite pour cette formation de nombreuses oeuvres de compositeurs contemporains:
R. Bernier, J. Cras, J. Castérède, J.-M. Damase, J. Françaix, V. d'Indy, A. Jolivet, Koechlin, D. Lesur, Malipiero, S. Nigg, G. Pierné, A. Roussel, G. Ropartz, F. Schmitt, etc.
La musique de chambre contemporaine semble rechercher un équilibre de timbres subtils, ainsi,
G. Hugon (Prélude à quatre églogues de Virgile, flûte, clarinette, cor et harpe) H. Tomasi (Quintette à vents, batterie et harpe), Hindemith (Musique de concert pour cuivres et deux harpes), Le Flem (Dyonisos, flûte, harpe, ondes Martenot), René Leibowitz (Explications des Métaphores, sur un poème de R. Queneau, récitant, harpe, deux pianos et percussions).
Tous (ou presque tous) les harpistes ont composé -avec plue ou moins de bonheur-, pour leur instrument. D'autres compositeurs ont laissé des oeuvres intéressantes soit pour harpe seule, soit pour harpe associée au violon ou à la flûte:
F. Alberti, E. Bozza, R. Boutry R. Corniot, Altredo Casella, Audré Caplet, Paul Creston J.-M. Damase, Pierre Duclos et Paul Bonneau, G. Fauré, Mariue Flothuis, Ph. Gaubert, Herald Gensmer, Gretchaninow, Goosens, Stan Golestan, Hovaness, Glanville Hicks, P. Hindemith, Pierrick Houdy, Inghelbrecht, Krenek, R. Lupi de La Presle, Maayani, Mtschedelow, H. Martelli, V. Mortari, Claude Pascal, S. Prokofiev, O. Resphigi, Roger-Ducasse, Nino Rota, H. Somers, Gian Lucca Tocchi, Josef Tal, A. Tausmann, Ricardo Zandonai, etc...
Cette liste est loin d'être exhaustive, et s'augmente fort heureusement chaque année d'oeuvres qui prouvent la vitalité de la harpe soliste dans la musique contemporaine.


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